Cérémonie en l'honneur de Georges FALOURD

Au départ, il s’agissait de 400 pages d’une écriture rapide. L’imprimeur en a fait deux livres, un premier des années 1860 à 1965 et un second de 1966 à 1972. Le tout début est composé d’une généalogie familiale. Le corps des livres ce sont des lettres, du narratif sur la vie familiale et professionnelle et des annexes sur l’histoire de Mauléon racontée à ma manière.

"Je connaissais tous les habitants. Je vivais et travaillais à Saint-Jouin. Après le certificat d’études, mon père m’a proposé de continuer l’école mais préférant travailler, j’ai pris un poste à la gare de Châtillon chez M. Chiron, tôlier plombier. Six mois plus tard la guerre était là et j’ai dû arrêter. J’ai pris du travail en ferme une année où j’ai eu si froid aux mains en arrachant les topines. Chez Guéry ensuite, l’usine de barattes en bois où j’ai remplacé un ouvrier mobilisé en 40, avant que les Allemands qui réquisitionnaient la ferraille, n’obligent à fermer par manque de matériau. Enfin, j’ai passé quelques années chez M. Ferez, dans la fabrication de galoches semelles bois pour le service national qui les distribuait aux pauvres. C’était l’époque du débarquement. J’ai vécu cinq ans à Saint-Jouin. Ma famille a ensuite déménagé à Mauléon, rue des Hautes-Vallées, où j’ai habité jusqu’à 24 ans.", explique Monsieur FALOURD.